CHAQUE MOIS, UN NOUVEAU WEBZINE FULL VALEUR À TÉLÉCHARGER. SMARTESSE OBLIGE.

Pourquoi certains gouvernements semblent-ils tout faire pour que les citoyens s’appauvrissent ?

Un post coup-de-poing, une plongée dans la mécanique froide de l'appauvrissement politique. Et un exercice pour sortir du brouillard.

Lucie Michaut

8/18/20252 min read

closeup photo of black cat
closeup photo of black cat

Gouverner par la peur

Pourquoi certains gouvernements semblent-ils tout faire pour que les citoyens s’appauvrissent ?

Pas besoin d’être un méchant de dessin animé caressant un chat blanc pour comprendre : la pauvreté, ou plutôt, l’insécurité, est un outil de gouvernance.

La dépendance crée la docilité. La peur rend prévisible.

Un peuple qui vit au jour le jour n’a pas le luxe de réfléchir à long terme, de se rebeller ou de réinventer les règles. Il est trop occupé à boucler son frigo. Tandis que le pouvoir se nourrit de rareté.

Quand tout est en tension (pour ne pas citer : énergie, inflation, nourriture, logement...), le gouvernement devient l’arbitre des ressources. Et c'est bien connu (sauf pour les chats) : celui qui distribue contrôle.

Un peuple qui a peur de perdre le peu qu’il possède fait exactement ce qu’on attend de lui. Il s’autocensure, il se conforme, il se contente.

La richesse est dangereuse. Quand les gens sont trop confortables, ils développent des idées : autonomie, indépendance, critique du système. Très mauvais pour la tranquillité d'un système basé sur le contrôle plutôt que sur la croissance.

Donc, oui, l’appauvrissement est (malheureusement) un levier stratégique. Tu penses être citoyen mais tu n'es qu'un sujet. Et tes sujets n'intéressent guère.

Et un sujet qui a faim écoute mieux que celui qui a trop mangé.

La peur comme politique publique

L’insécurité économique n’est pas toujours un échec de gouvernance. Parfois, c’est une stratégie.

Maintenir une partie de la population dans la précarité permet de renforcer son contrôle. La peur de manquer — de nourriture, de logement, d’énergie — neutralise les velléités de changement.

Un citoyen affamé ne manifeste pas. Il attend la prochaine aide, le prochain chèque, la prochaine promesse. Il devient prévisible. Et donc, gérable.

Que ferais-tu différemment si tu n'avais plus peur de perdre ?

Le pouvoir de distribuer, c'est le pouvoir de dominer

Quand tout devient rare, celui qui distribue devient roi.

Logement, énergie, soins : la gestion de la pénurie devient une forme de pouvoir absolu. Ce n’est plus la loi qui gouverne, mais l’allocation.

Et dans ce théâtre de la survie, les gouvernements deviennent des metteurs en scène : ils déterminent qui accède à quoi, et à quel prix. La file d’attente remplace le débat démocratique.

As-tu déjà eu l’impression de devoir "mériter" un droit fondamental ?

La richesse comme menace

La stabilité économique est subversive.

Un peuple à l’aise commence à penser, à questionner, à créer. Il imagine des alternatives, il sort de la logique du besoin. C’est là que le système tremble : quand l’indépendance remplace la dépendance.

Un citoyen autonome devient imprévisible. Et l’imprévisible, dans une logique de contrôle, est un danger.

Te sens-tu libre de penser autrement, ou simplement à l’abri ?

Exercice : Diagnostiquer ton niveau de dépendance

Voici une checklist express pour évaluer si tu es gouverné par la peur ou par l’autonomie :

  • Ai-je peur de perdre mon emploi plus que je n’envisage d’en changer ?

  • Est-ce que mes choix politiques sont guidés par la survie plutôt que par mes convictions ?

  • Suis-je en mesure de dire non à une aide ou une faveur ?

  • Est-ce que j’ai déjà renoncé à une opinion pour ne pas "perdre ma place" ?

Si tu coches plus de deux cases : il est temps de revoir ton rapport au pouvoir.

L'insécurité est un outil. Pas une fatalité.