Faire de la nostalgie un moteur
Une ode à la playlist de nos vies. Trois minutes de chanson, un aller simple vers l’adolescence. Et peut-être, un peu de toi dans les refrains d’hier.
Lucie Michaut
8/28/20253 min read


Pourquoi j'aime les blindtests (et pourquoi toi aussi, peut-être)
Pourquoi j’aime les blindtests ?
(Oui, boomeuse assumée.)
Parce qu’ils me rappellent que la vie, c’est ça : une playlist aléatoire.
Tu ne choisis pas l’ordre. Tu ne sais pas toujours pourquoi cette chanson revient.
Mais elle te dit quelque chose. Elle te ramène quelque part. Toujours.
Souvent, ça me ramène aux vacances.
À mes 13, 14, 15 ans, et plus.
On partait à quinze. Le Sud, la Corse.
L’odeur du melon, des abricots, des pêches, de la myrte.
Les darons à la pétanque.
Nous, entre deux plongeons, monoï, rires, brushing du soir.
On mangeait tous ensemble, une sorte de rituel. Puis on se dispersait à nouveau.
Pour aller danser (mal), chanter (fort), et rire (comme des mouettes) sous les étoiles. Dans les dunes.
C’était simple.
C’était bruyant.
C’était parfait.
Aujourd’hui, les darons, c’est nous.
Et les gosses, c’est les nôtres.
On ne rentre même plus dans les photos.
Mais le bonheur résonne encore. Et toujours.
Et on fait des blindtests.
On reconnaît les morceaux.
On chante faux.
On rigole de bon coeur.
Et surtout, on se rappelle.
Des souvenirs oubliés.
Et c’est beau de réussir à réunir plusieurs générations autour d’une même chanson.
D'un verre. Ou de plusieurs. Avec ou sans paille. Toujours accompagnés de tranches de citron. D'olives épicées. D’anecdotes croustillantes. Et de quelques chips. Il en faut bien.
Et pendant trois minutes, j’ai 16 ans à nouveau. Le temps est bon, le ciel est bleu. Tout ça.
Quelques secondes.
Quelques minutes.
Juste assez pour se souvenir qu’on a été heureux.
Et qu’on l’est encore.
En mode aléatoire.
Comme cette playlist.
Qui me quitte jamais.
La bande-son de nos vies
Un blindtest, ce n'est pas juste un jeu. C'est un voyage dans le temps à coups de refrains oubliés.
Chaque chanson, c'est une capsule temporelle. Tu entends les premières notes, et soudain, tu n'es plus ici. Tu es dans une cuisine d'été, les pieds nus sur le carrelage chaud, le soleil qui tape sur les volets.
La musique ravive. Elle convoque des instants enfouis, des visages passés, des rires qu'on pensait perdus. Et l'espace d'un refrain, tu redeviens l'enfant, l'ado, le jeune adulte que tu étais.
Quelle chanson te ramène immédiatement ailleurs ?
La nostalgie comme lien social
Ce n'est pas juste à soi qu'on revient. C'est aux autres. Les blindtests rassemblent. C'est générationnel, intergénérationnel, et désarmant.
On partage des repères, des souvenirs communs. Pas besoin d'être né au même endroit ni dans la même décennie : il suffit d'avoir entendu ce tube un été, à la radio, dans un supermarché, lors d'une boum, ou pendant un trajet en voiture.
La musique est un langage que tout le monde parle sans avoir appris.
Quand as-tu ri pour la dernière fois en chantant faux avec des inconnus ?
Grandir, mais en mode aléatoire
Il y a une forme de réconfort à accepter que la vie n'est pas linéaire. Qu'on n'a pas la main sur tout. Le blindtest, c'est ça : tu ne sais pas ce qui vient, mais tu reconnaîtras quelque chose. Et tu sauras quoi en faire.
C'est aussi ce que raconte la nostalgie bien portée. Elle ne fige pas. Elle relie. Elle tisse un fil entre ce qu'on était et ce qu'on est devenu. Entre les anciens darons et les nouveaux. Entre le brushing du soir et les cheveux en bataille du matin.
Que gardes-tu en toi des étés d'avant ? Et qu'est-ce qui résonne encore ?
Mini-exercice : Ton top 5 à toi
Crée une playlist de 5 chansons qui te replongent instantanément dans un souvenir précis.
Pour chaque chanson, note en 3 lignes :
Le lieu où tu étais
Qui était avec toi
L'émotion dominante
Et si tu veux aller plus loin : partage-la à quelqu'un. Tu risques de déclencher une anecdote.
📃 Journal prompt : "Quelle chanson me décrit aujourd'hui ? Et laquelle me décrivait hier ?"
Trois minutes de bonheur. Et c'est reparti.
Tu ne choisis pas toujours la chanson. Mais tu peux choisir d'écouter. Et parfois, c'est tout ce qu'il faut.
C'est ça, le blindtest de la vie : être prêt à chanter, à rire, à se souvenir, quand la mélodie revient. Parce qu'elle revient toujours. Parfois même quand on ne l'attend plus.
Et alors, le temps est bon. Le ciel est bleu. Tout ça.
Sagacité à l'état pur. Smartesse oblige.
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